Numéro 3 - L'Onomatopée




Big Bang, Big Crunch… Tout a commencé par une onomatopée – et tout finira peut-être de même ! Omniprésente dans notre paysage culturel (depuis d’innombrables BD jusqu’aux toiles pop’art de Roy Lichtenstein, aux inserts spectaculaires de la vieille série télé Batman, au « bling bling » des chaînes en or des rappeurs et aux cocasseries de Raymond Queneau, en passant par le fameux « parlez après le bip » des messageries téléphoniques, les slogans – « un petit clic vaut mieux qu’un grand choc » – ou encore le format « zip » de certains fichiers informatiques), elle ne pouvait qu’inspirer nos auteurs de manière fort diversifiée.
Qu’il s’agisse de ce cri épouvantable qui glace le sang d’un naufragé (Marlène Krampé), de l’interjection provoquant la fureur d’un parrain de la Mafia (Don Lo), du tohu-bohu de voisins décidément sans gêne (Réjane Durand) ou bien du mode de communication de créatures génétiquement modifiées (E-Traym), les idées ont fusé comme autant d’exclamations bédéesques ! Nous avons même reçu des poèmes, parmi lesquels (ploum-ploum) nous avons sélectionné ceux de Gilles Brulet et Christelle Falcoz.
Certains personnages vivent ces onomatopées comme une obsession personnelle (Maxime Dahirel), voire comme une expérience terrifiante (Frédéric Leygue ou Sacha Bertschi)… Pour d’autres, enfin, comme dans la pièce en deux actes (!) de Nicolas Chapperon, l’onomatopée, littéralement, c’est la vie…
Assez de blabla. Allez, plouf !, plongez dans les textes qui suivent. Vous verrez, ça fait BOUM !

Numéro 2 - La Belle-mère




« Oui, ma belle-mère est un ange !
— Y’en a qui ont bien de la chance… La mienne est encore en vie. »
Même si la marâtre, la seconde femme du père, est présente dans de nombreux contes de fées, ce n’est pas cette belle-mère-là qui a retenu l’attention des auteurs du présent numéro, mais bien plutôt la mère de l’époux ou de l’épouse…
Les relations entre belle-maman et sa bru – ou son gendre – peuvent être affectueuses…. Toutefois, si on en croit la sagesse populaire, elles sont le plus souvent, euh, conflictuelles !
Alors, parfois, on s’évite. Ainsi, en navajo, la belle-mère est-elle nommée doyishimi, soit, littéralement, « celle que je ne vois pas ». Ainsi, au pays bantou, quand le gendre croise la mère de sa chère et tendre, doit-il placer son bouclier devant son visage (tandis qu’elle se cache derrière un buisson !).
Nos auteurs, eux, n’ont pas évité la confrontation… Ils n’ont reculé devant rien ! Ils n’ont pas hésité à faire subir aux protagonistes des transformations terrifiantes… Des assemblées, voire des congrès de belles-mères ne leur ont pas fait peur… Et même une super-belledoche peut causer, vous le verrez, bien des ravages !

Numéro 1 - La chaussette


Chaussettes qui, merveilles de la technologie ou bien de la magie, se transforment à volonté… Chaussettes naines… ou géantes ! Chaussettes traîtresses qui accusent… Chaussettes tueuses, ensorcelées ou non… Et cette chaussette fidèle à sa compagne, envers et contre tout… Ou cette chaussette-univers entre les mains d’un dieu négligent… Sans parler de cette chaussette mythique, peut-être portée par Notre Seigneur lui-même (ou pas, allez savoir)…
En dix petits textes, découvrez cet article vestimentaire d’ordinaire un brin méprisé (ne dit-on pas « je m’en moque comme de mes premières chaussettes ? »), sous des aspects inédits, colorés, et toujours surprenants.
Oui ! Même quand elles ne sont pas là, les chaussettes peuvent encore bouleverser des vies, comme vous l’apprendrez de fort poétique façon…
Dans tous les cas, venez faire un tour dans notre boutique… Gageons que vous n’en repartirez pas les mains vides. Ni les pieds nus.

Numéro Pilote


On avait (énumérons sur nos doigts)… Les Trois Petits Cochons, les Trois Ordres de l’Ancien Régime (Clergé, Noblesse et Tiers-État), les Trois Temps de la Valse (poum, tchac, tchac), les Trois Vertus Théologales (Foi, Espérance, Charité), les Trois Feuilles du Trèfle, les Trois Repas de la Journée (sauf pour les Hobbits qui en font Six), les Trois Corps de l’Armée (Terre, Air, Mer), les Trois Couleurs du Feu de Circulation, les Trois Fils du Meunier, les Trois Pôles de la Triade (É.-U., U.E., Japon), les Trois Mousquetaires (qui étaient Quatre), les Trois Aspects de Dieu (qui de toute façon Était, Est et Sera Un), les Trois Dents du Trident de Neptune, les Trois Ages de la Vie (à Quatre Pattes, à Deux Pattes, à Trois Pattes), les Trois Ours (et la Pauvre Petite Boucle d’Or), les Trois Lois de la Robotique, les Trois Séjours des Morts (Limbes, Tantale et Champs-Élysées), les Trois Sommets du Triangle, les Trois Niveaux Du Cosmos Hindou (Brahma, Vishnu, Çiva), les Trois Roues du Tricycle, les Trois Mondes (Ouest, Est, Tiers-monde), les Trois Trimestres de l’Année Scolaire, les Trois Couleurs du Drapeau, les Trois Bonnes Raisons Pour Ne Pas Se Lever, les Trois Cavaliers de l’Apocalypse (ceux qui Prétendent qu’il y en a Quatre sont des Menteurs et des Mythomanes Invétérés), les Trois Têtes de Cerbère, les Trois Souhaits du Conte, les Trois Aspects du Temps (Passé, Présent, Futur), les Trois Rois Mages (apportant l’Encens, l’Or… et le Mir ?), les Trois-Huit, les Trois-Quarts, les Trois-Mâts, les Trois Francs Six Sous, les Trois Fois Rien et les Chevaux de Troie…

Désormais il y aura aussi Trois Petits Points. De suspension. Comme dans « suspense ». Comme dans « suspension de séance ». Comme dans « suspension du travail » (euh, pas trop souvent, celle-là). Comme dans « en suspension dans l’espace ». Comme dans « faudrait penser à faire réviser la suspension, pas vrai, chéri ? ». Un webzine consacré aux textes courts, très courts, si possible percutants et de préférence marrants. Moins de 5000 signes, c’est vite lu, mais, sans nul doute beaucoup moins vite écrit : ça nécessite d’être impitoyable. D’extraire toute la moelle d’une situation. De ne pas s’encombrer de détails. D’aller à l’essentiel, quoi.

Dans ce numéro zéro, nous avons décidé de montrer ce que nous n’entendions pas du tout par « textes courts ». Une logique sans failles. Le thème est né tout seul, par génération spontanée semble-t-il, sur un forum où nous traînions quelquefois (pour ne pas le citer : Citron Meringue, ou quel que soit le nom qu’il porte à cette heure, puisque ça change tout le temps). Les participants avaient 24 H pour produire un texte de 150 000 signes sur le thème « Trois Petits Points, mon webzine préféré ». Nous ne pensions pas spécialement que des auteurs répondraient. Erreur ! Voilà ce que quatre d’entre eux, dans les temps et le calibrage impartis, ont produit. Quatre. Pas trois.